Je fais mon premier concours photo
Après tant d’années à faire de la photographie, je n’avais jamais participé à un concours photo, ni même une exposition. En mai, je viens de soumettre mes premières images pour le concours organisé par « Natural Landscapes Photography Awards ». Croyez-moi cela n’a rien à voir avec une envie de reconnaissance.
En fait j’ai déjà soumis deux ou trois images dans des concours gratuits, mais sans aucune prétention, un peu comme toutes les semaines je poste une image sur les réseaux sociaux.
J’ai déjà eu l’occasion de partager ma relation ambiguë avec les réseaux sociaux, à la fois outils de tant d’aigreur et jalousie parfois et aussi outil indispensable pour partager son travail et recevoir une critique constructive. Se lancer dans l’aventure d’un concours photographie c’est un autre chose.
D’abord le concours est organisé par quatre photographes de nature, dont un que j’apprécie particulièrement Matt Payne. Basé dans le Colorado, ses images illustrent les saisons et les différents paysage de cet état au pied des Rocheuses. Mais c’est aussi le producteur d’un podcast dans lequel il interview différentes personnes de tous les continents qui gravitent autour de la photographie (En anglais). Enfin c’est le modérateur d’une plateforme dédiée pour les photographes qui souhaitent soumettre ses images à la critique d’autres photographes. Vous l’aurez compris, quelqu’un qui m’apporte beaucoup dans mon expérience photographique. Alors lorsque j’ai entendu qu’il ouvrait les inscriptions pour un concours photos pour la cinquième année, j’ai voulu faire partie de l’aventure: plusieurs raisons, tout d’abord parce qu’une des règles est de sousmettre des images avec un minimum de post traitement. Ensuite l’objectif du concours est aussi de montrer la beauté de la nature sous toutes ses formes et de différents continents. Je suis toujours étonné de voir l’hégémonie de photographes anglais et américains dans tous les concours photos et sur tous les réseaux sociaux: découvrir des images de photographes d’autres origines et d’autres pays est vraiment quelque chose de très rafraîchissant. Et enfin, les catégories sont très variés et permet de mettre en avant plusieurs types de photographies. Quoi de mieux que de participer à un concours photographique qui met en valeur la nature d’abord, la photographie ensuite et enfin le photographe. J’étais partant pour l’aventure.
Le second bénéfice de s’inscrire à un concours est de revoir ces images et de se demander lesquelles peuvent répondre aux challenges posés. J’ai du sélectionné 12 images qui à la fois s’approchait du thème tout en amenant une vision différente. Je crois que c’est la première difficulté: ne pas essayer de soumettre des images proches de celles qui ont gagné l’année précédente, mais qui me représente vraiment. Les jurés ne seront pas les mêmes donc probablement les images sélectionnées seront elles aussi totalement différentes. Les douze images sélectionnées sont celles que vous pouvez voir en parcourant cet articles. Si vous suivez ma chaîne YouTube, vous avez déjà vu ces images, et pourtant je les ai toutes retravailler, notamment les plus anciennes. J’ai été surpris de voir combien je pouvais énormément éditées mes images il y a encore quelques deux à trois années en arrière. J’ai donc repris ces images ce qui c’est avéré un exercice très intéressant: développer en oubliant ce que j’ai ressenti ou cru voir et se concentrer sur ce qui doit être juste, plus équilibré, plus naturel en quelque sorte. J’ai déjà pu écrire sur ce sujet dans ce blog, mais revenir sur ses anciennes images est vraiment un exercice enrichissant.
La troisième raison peut-être un peu chauvine, mais aussi l’envie de montrer combien ma région est photogénique. Dans un concours qui fait la promotion de la nature, quoi de plus normal que de soumettre des images locales. La nature est belle partout à qui veut la voir. J’écoutais un photographe hollandais récemment qui expliquait comment certaines personnes habitant justement des régions montagneuses venait sur sa chaîne pour voir des images différentes du plat pays néerlandais. Quelque part c’est la nature humaine de convoité ce que nous n’avons pas, alors pour ce concours, je me contenterai de ce que j’ai photographié en France.














Bien sûr que derrière tout cela il y a aussi quelque part un besoin de reconnaissance. Pas la reconnaissance de ma personne. Mon objectif n’est pas tant de gagner un prix, même si je ne vais pas vous mentir j’en serai tout aussi heureux que surpris. Je le sais l’image gagnante d’aujourd’hui ne sera pas celle de demain. Les variables sont nombreuses, à commencer par le jury, l’actualité, l’influence d’autres concours similaires,… Dans ce concours, une sélection de 150 images va être faite: si je suis déjà dans cette première sélection j’en serai heureux. Sinon et bien je serai heureux d’avoir exposé mes images au regard de photographes aguerris, qui vont juger aussi bien la composition, les réglages, que le message convoyé par l’image. La reconnaissance que je cherche est plus un encouragement que toutes ces années d’expérience font de moi un meilleur photographe et comprendre le chemin qu’il me reste à parcourir.
Fin mai, j’ai donc soumis mes douze images. Celle qui me touche le plus est cette dernière image qui illustre parfaitement à la fois la beauté de la nature et sa fragilité. Rendez-vous en octobre pour savoir si cette image ou une autre a été retenue.