Le contraste
Le contraste peut se définir comme la différence entre les hautes et basses lumière mais aussi comme l’opposition de couleur par rapport à leur position sur la roue chromatique.
Commençons par la lumière: plus votre image aura des hautes et basses lumières et plus elle sera contrastée. Vous avez probablement entendu parler de plage dynamique, ce n’est pas un hasard. Une image fortement contrastée transmettra un sentiment plus dynamique qu’une image faiblement contrastée. Cela ne veut pas dire qu’une image peu contrastée n’est pas une bonne image: pensez à une image de brouillard en forêt ou de brume en bord de mer, le faible contraste retranscrit le sentiment de calme au moment de la prise de vue. Vous l’avez compris, le contraste c’est ce qui va donner l’atmosphère à votre image et donc il est important de le gérer correctement.
A la prise de vue, c’est surtout la différence entre les basses lumières et les hautes lumières qui sont le point d’attention. Si votre scène est fortement contrastée vous allez devoir exposer au plus juste pour récupérer le maximum d’informations. C’est pour cela qu’une bonne exposition à la prise de vue est importante. Je vous reporte à l’article et la vidéo de janvier. Parfois une scène peut avoir trop de plage dynamique et c’est ici qu’il va falloir soit utiliser des filtres gradients à la prise de vue, soit faire du bracketing (expositions multiples qu’il faudra assembler au développement). Vous l’avez compris il faut s’assurer de garder le maximum d’informations.
Le contraste de couleurs est probablement moins difficile à gérer. Parfois un filtre polarisant aidera à faire mieux ressortir les couleurs et supprimer les reflets. Toutefois le contraste de couleur est important à regarder au niveau de la composition: le jaune donne une atmosphère chaude, le bleu froide. Le bon mélange donne une atmosphère plus neutre. Prenez un levé de soleil sur un paysage gelé: un bonne équilibre de ton chaud et froid transmettra mieux une atmosphère de transition alors que par exemple une majorité de ton chaud informera le lecteur de l’image que le soleil a déjà réchauffé le sol froid.
Une fois la prise de vue effectuée, de préférence en RAW, le fichier dans le logiciel de développement (dans cet exemple Lightroom) apparaîtra sans contraste. Tout le travail consistera donc à rétablir le contraste de la scène. L’idée première serait de jouer avec le curseur contraste mais c’est probablement la méthode qui va vous donner le moins de contrôle et de finesse.
Très rarement je touche à ce curseur et préfère jouer avec les curseurs d’exposition, de blanc et de noir. De manière schématique, l’idée est d’étendre au maximum la courbe vers les noirs et les blancs, pour accroître la palette des tonalités. Il n’y a pas de formule magique, car les réglages dépendent de la sensibilité du photographe. Néanmoins, je vous recommande de commencer par le curseur d’exposition: mon image semble-t-elle surexposé ou sous-exposé. C’est ensuite après cette étape que je m’occupe des curseurs de blancs et de noirs. En bougeant le curseur et maintenant la touche Alt/option enfoncée, Lightroom affichera un écran blanc et vous montrera les points « pur blanc » ou « pur noir » suivant le curseur que vous bougez. Vous pouvez aussi sur l’histogramme activer les deux triangles en basse et haute lumières en cliquant dessus. Ils changeront de couleur lorsque les premiers pixels blancs ou noir apparaîtront. Seulement à ce moment là vous pourrez régler les ombres ou hautes lumières ou encore apporter des ajustements locaux avec des filtres.
En plus de donner une atmosphère à l’image, des indices de lecture, vous verrez que le contraste donnera aussi un sentiment de saturation (ou pas) sans même à à voir à toucher au curseur de saturation.