Maitriser l’exposition

Si vous recevez cette newsletter alors vous avez reçu le mini-guide sur le triangle d’exposition. Ces trois facteurs n’ont donc plus de secret pour vous. Maintenant la question est comment être sûr que vous avez fait la bonne sélection.

Mettons de côté, le sujet sur la profondeur de champ et le mouvement pour s’intéresser uniquement au rendu des différentes tonalités de l’image.

Il existe plusieurs tonalités, mais ici, je vais m’intéresser qu’à trois: les tons sombres, neutres et claires. Votre image sera bien exposée, si vous pouvez voir des détails dans tous les tons. Pour exposer votre photo, vous pouvez utiliser un posemètre. Il pourra mesurer aussi bien la lumière incidente (celle qui éclaire le sujet) que la lumière réfléchie.

Votre appareil est aussi équipé d’un posemètre qui va uniquement mesurer la lumière réfléchie.

L’appareil va vous guider sur ce qu’il considère comme l’exposition idéale, c’est à dire la bonne exposition pour un ton gris neutre: Ce gris à 50% de blanc et de noir réfléchit 18% de la lumière incidente d’où son nom aussi de 18% de gris.

Si vous réglez votre sensibilité-diaphragme-vitesse pour que l’indicateur soit sur le milieu du diagramme d’exposition, alors l’appareil considère l’exposition comme bonne.

Mais un paysage de neige aura beaucoup plus de tons clairs qu’un paysage au clair de lune. De ce fait, le fameux ton neutre n’est pas toujours au centre des deux autre tonalités.

Il va donc vous falloir corriger l’exposition pour dire à l’appareil que votre scène à plus de tons clairs ou sombres pour conserver un bon équilibre.

Si nous revenons à notre scène sur la neige, c’est comme cela que la neige peut paraître plus grise que blanche. Il faudra donc surexposer légèrement pour retrouver une neige blanche

Donc vous l’avez compris, la bonne exposition n’est pas toujours « au centre » et doit être ajustée.

Alors comment faire? C’est probablement ce qui génère le plus de discussions et de controverse. Je pourrai ressortir mes cours d’optiques (oui car je n’ai pas honte de dire que j’ai oublié certaines notions), mais je pense que si nous considérons l’optique comme une science alors en science, il faut parfois faire des approximations pour obtenir un résultat proche.

Tout d’abord, je conseille de passer en mesure ponctuelle sur vos appareils, symbolisé par un rond dans un rectangle. Sur ce mode de mesure, l’appareil mesure la lumière réfléchie au point sélectionné, comme un posemètre le ferai.

Sur votre scène vous repérez un point noir, vous faîtes une mesure de lumière (image de gauche, -1 Stop). Sans changer les réglages, vous allez sur le point le plus clair et vous faîtes une mesure de lumière.(Image de droite, +2 Stops 1/3). Ça y est vous avez votre plage dynamique, 3 stops 1/3. Le point médian est autour de 1 stop 2/3  Reste à trouver un ton moyen sur la scène: En paysage, une surface verte qui réfléchit la lumière peut être utilisée. Dans ce cas, le sapin sur la droite sera ma surface de référence. Je vais donc régler mon exposition sur 2/3 de stop sur-exposé (image au centre).

Je vous l’accorde, je fais quelques raccourcis, mais croyez en mon retour d’expérience, je me suis rarement retrouvé devant une image numérique ou papier, avec du bruit dans les tons sombres ou un manque de détail dans les tons clairs.

Je vous incite vraiment à tester cette méthode lorsque vous exposez votre image. Si vous avez peur de vous êtes trompés, passez en mode d’exposition matricielle et laissez votre appareil travailler, évaluer votre scène:

Plus de tons clairs, sur-exposé d’un ou deux tiers de stop. Plus de tons sombres, sous-exposés d’autant.

Et dans tous les cas, jetez un oeil sur votre histogramme pour s’assurer qu’il n’est pas trop à gauche, et poussez vers la droite.

Mais ne le dîtes à personne ça aussi c’est un sujet sensible.

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